D’abord Ganesha Om Shri Ganeshaya Namah Il est là tout en bas A surveiller chacun de mes pas Plein d’une belle indulgence Devant mes défenses, devant mes errances Je trébuche, il me relève Je cours, il freine mes élans Il m’aide à réaliser mes rêves A me détourner des faux tourments Il danse de manière surprenante, parfois imprévisible Il ne demande qu’une seule chose Qu’enfin je m’autorise, enfin, que j’ose Même si parfois ça peut paraître hasardeux, vertigineux voire impossible Aujourd’hui je lui fais confiance Je peux lui donner la main et sans arrogance M’abandonner sans résistances Je le suivrai quelle que soit la distance J’apprendrai comme lui à goûter Sans culpabilité Sans avidité Aux friandises de l’existence Je saurai danser sur le chemin Avec grâce et légèreté Et sans détours Prendre le chemin le plus court. Vivre toujours plus intensément Chaque instant, chaque évènement Ganesha, je sais que tu es là Ca me suffit pour avancer sans tracas |
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Kali
Namah Kali Elle est là dans l’espace du cœur Faisant fi de mes humeurs Elle grogne et elle rugit Elle se rit de ce qui me lie Sa furie parfois me terrifie Je n’entends alors plus que ses cris Elle se moque de mes tempêtes Qui font tinter ses colliers de têtes De son épée dressée Elle m’interdit de me fourvoyer Avec ses yeux exorbités Elle m’ordonne de mieux regarder Toutes mes peurs, tous mes leurres Auxquels elle n’accorde aucune valeur Pour mieux s’en emparer sans pitié Les piétiner, les exhumer
Dans une odeur de santal
Elle danse sans sandales
Avec sa langue tirée Elle défie les lois de la bienséance Elle exulte les joies de l’enfance A tue-tête elle crie « liberté ». Sans aucun quartier Toute attachée, toute liée Elle me demande de lâcher Sans rien pour me rattraper Nulle part où m’accrocher Chez elle aucune délicatesse Mais je pressens tellement de justesse Quand elle refuse toute forme de mollesse Et qu’elle n’encourage que la liesse
Kali
Je sais que tu es ici
Ca me suffit pour avancer sans souci |
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Shiva Om Namah Shivaya Du haut d’Ajna Il observe tout en moi Pas une cachette, pas une facette De son œil scrutateur il ne voit Shiva porteur de lumière Sans lui rien n’a de présence La vie n’est alors qu’un jeu de transparence A la seule lueur de son croissant de lune je m’éclaire Des pointes de son trident il déchire, Il dévoile, il dénude, Mes shémas, mes habitudes, Mes plus vils désirs Au rythme de son damaru Il danse, il tourbillonne, Il crée bien des remous Qui bouleversent, qui questionnent En grand architecte il rejette En immense yogi il détruit Les illusions qui m’empêtrent Et la Morale que je suis Il se moque des conventions Comme de mes démons Il n’est que vibration Qu’intense illumination Il me guide sur le chemin le plus escarpé qui soit La quête vers le grand Soi Et si c’est parfois dur et peu sûr Je veux bien tenter l’aventure Shiva, omniprésent Ca me suffit pour vivre vraiment |